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Parole de bénévole


Parole de bénévole Astrée

Adeline, 40 ans, bénévole d’Astrée Nantes

 

" J’exerçais une activité très prenante pendant dix ans dans le secteur de la pétrochimie. Pour ce même travail, je suis allée vivre en Angleterre et Allemagne, mais la barrière de la langue m’a conduite à rentrer en France. J’ai finalement décidé de prendre une année sabbatique pour me consacrer au bénévolat. J’avais eu beaucoup de chance dans ma vie personnelle et professionnelle, c’est pourquoi j’avais envie de redonner un peu de cette chance aux autres.

J’ai découvert Astrée sur le site France Bénévolat et l’accompagnement qu’elle proposait aux personnes fragilisées. Avec bienveillance, sans jugements, sans directives… c’est la façon dont j’aimerais être écoutée. L’approche me plaisait, c’est pourquoi j’ai postulé et suivi la formation en novembre 2016. J’étais très intéressée par la formation, il y avait une bonne dynamique de groupe avec des étudiants, des actifs, des retraités… le tout m’a motivée à rejoindre l’association. 

J’ai rencontré Louise, une nantaise âgée d’une trentaine d’années, en avril 2018. Elle était accompagnée depuis par une autre bénévole mais cette dernière a déménagé. Louise s’est mariée à un homme dont elle était sous emprise et qui, progressivement, l’a éloignée de son entourage. Elle a fini par le quitter et par contacter Astrée. Quand je l’ai rencontrée, elle revenait d’un séjour chez sa famille qui vit à l’étranger. Elle avait mal préparé son retour, loupé des rendez-vous importants… et avait fini par s’enfermer à nouveau dans une spirale négative. Ca faisait plusieurs mois qu’elle ne travaillait plus, qu’elle avait une image très négative d’elle-même. Mais rapidement, je l’ai vue reprendre sa vie en main. C’est une femme pleine de volonté ! Tout est allé très vite. En quatre mois d’accompagnement, elle a entrepris des démarches pour reprendre des études et un emploi. Elle a même reçu trois propositions de travail avant l’été ! Avec tous ces rendez-vous, nous n’avons pas eu l’occasion de se voir avant son départ à l’étranger pour les vacances d’été. C’est par téléphone qu’elle m’a tenue informée de ses différents entretiens. Je suis heureuse de la voir s’épanouir, de la rencontrer chaque semaine et que le simple fait de l’écouter puisse lui être utile ! Ce n’est pas grand chose de prêter son oreille une heure et demie par semaine, et pourtant c’est un soutien vraiment important pour elle.

Nous avons, petit à petit, réellement établit une relation de confiance. Pendant les quinze dernières minutes de l’accompagnement, nous prenons le temps de débattre sur un autre sujet. Elle apprécie particulièrement ce moment d’échange. Je viens d’ailleurs, tout juste de l’avoir au téléphone pour convenir de notre prochain rendez-vous, qui pourrait être le dernier ! "



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