Le témoignage d’Hélène
« J’ai traversé une période difficile il y a trois ans. J’avais un travail passionnant mais très prenant. Je pensais que c’était la raison pour laquelle ça n’allait plus dans mon couple. Alors j’ai démissionné. C’était une mauvaise période, j’avais des idées noires. Un jour, je suis tombée sur Cédric qui passait dans l’émission « La Quotidienne ». Il parlait d’Astrée. Je me suis tout de suite dit « c’est ça qu’il me faut ». J’ai pris le numéro, appelé l’antenne de Paris. En janvier, Christiane m’a présentée Jacqueline et nous avons commencé un accompagnement tous les mercredis à 18h. Je traversais tout Paris pour me rendre dans les locaux d’Astrée. Et même cette heure de transport faisait partie du processus de guérison. Le trajet aller me permettait de hiérarchiser mes pensées avant de discuter avec Jacqueline, de même que l’heure du retour me permettait de digérer cette discussion.
Parler avec Jacqueline m’a mise en confiance. Je me suis rendue compte que ni mon couple, ni mon travail, n’étaient à l’origine de mon mal-être. J’ai perdu mon père il y a 9 ans. Etant l’ainée de la fratrie, j’ai dû tout porter. En réalité, j’ai fais mon deuil avec un effet « boomerang ». Jacqueline a réussi à libérer ma parole et j’ai pu exprimer tout ce que je ressentais. J’ai eu le droit d’être triste et d’être perdue. J’ai eu le droit de me dire « je ne veux plus vivre pour les autres ». Suite à ma séparation avec mon compagnon, j’ai pris la décision de quitter la région parisienne pour revenir en Bretagne, là où j’ai grandi. A quarante ans, j’ai pu faire le constat de ma vie. C’était comme si je m’étais trompée de vie. J’avais réussis professionnellement, j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais faire, je n’avais pas fait de couple, de famille, ni d’enfants… En parallèle, je souhaitais retourner auprès de ma mère et de ma soeur pour recréer des liens, des souvenirs ensemble. Ce retour en Bretagne a donc marqué la fin de mon accompagnement, ce qui m’a crevé le coeur. Je me suis attachée à Jacqueline qui m’a beaucoup aidée par son écoute bienveillante.
« Il y a deux ans, j’étais complètement vide et c’était comme si Jacqueline me remplissait de bienveillance »
Brique par brique j’ai tout reconstruit à Rennes. Une fois installée, j’ai repensé à mon accompagnement. Il y a deux ans, j’étais complètement vide et c’était comme si Jacqueline me remplissait de bienveillance. Aujourd’hui je déborde de cette bienveillance que j’ai envie de donner à mon tour. J’ai envie de m’engager, d’aider une personne qui traverse une mauvaise période, comme moi il y a quelque temps, afin qu’il puisse y voir un peu moins noir. Astrée m’a sauvée la vie. C’est pourquoi j’y suis aussi attachée et que j’ai rejoins l’antenne de Rennes en tant que bénévole. »